Le cancer colorectal : le dépistage, c’est plus sage

Chaque année en France, l’opération Mars Bleu, portée par le ministère de la Santé et l'Institut national du cancer (Inca), sensibilise au cancer colorectal pour inciter les Français à se faire dépister. Un enjeu important, car la guérison de ce cancer est de 9 cas sur 10, s’il est détecté précocement.


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Le cancer colorectal représente chaque année en France plus de 43 000 nouveaux cas et plus de 17 000 décès. Il est au 3e rang des tumeurs les plus fréquentes chez l’homme et au 2e rang chez la femme. Non dépisté, ce cancer est très meurtier : à la deuxième place des décès par cancer chez l’homme et à la troisième chez la femme .

Le cancer colorectal : qu’est-ce que c’est ?

Le cancer colorectal touche le gros intestin, constitué du colon (60 % des cancers colorectaux) et du rectum (40 % des cancers colorectaux) . Il se développe la plupart du temps à partir d’une tumeur bénigne. Dans 97 à 98 % des cas, ces tumeurs bénignes, également appelées polypes adénomateux ou adénomes, n’évoluent pas. Pour les 2 à 3 % qui se transforment en cancer, l’évolution se fait sur une dizaine d’années avec très peu, voire aucun symptôme. Quand les symptômes apparaissent, le cancer est déjà bien installé. Plusieurs symptômes peuvent alerter : douleurs abdominales dues à la contraction de l’intestin, troubles du transit intestinal (constipation brutale, diarrhée prolongée ou alternance des deux), sang dans les selles, anémie, amaigrissement, saignement du rectum (cancers du rectum), occlusion intestinale ou perforation tumorale (stade avancé de la maladie nécessitant une prise en charge en urgence).

Lutter contre le cancer colorectal : entre prévention et dépistage

Les chances de guérison d’un cancer colorectal sont d’autant plus grandes que le diagnostic est précoce. Ainsi, 91 % des patients ont une chance de survie à plus de 5 ans, lorsque la maladie est localisée. Les chances de survie chutent à 11 %, lorsque le cancer est au stade métastasé . En France, depuis 2010, un programme de dépistage organisé est déployé à l’intention des personnes âgées de 50 à 74 ans, qui sont invitées à effectuer, tous les deux ans, un test de recherche de sang invisible dans les selles. Ce test et son analyse sont pris en charge à 100 %, sans avance de frais. Le test se fait chez soi, à l’aide d’un kit remis par le médecin traitant ou obtenu via le site monkit.depistage-colorectal.fr (après réception du courrier de l’Assurance maladie). Le kit se compose d’un mode d’emploi précis, d’un papier de recueil de selles et d’un tube contenant la tige verte de prélèvement. La réalisation du test est indolore, rapide, très simple et très hygiénique. Ensuite, il suffit de glisser le tube dans l'enveloppe de retour fournie pour l’envoyer au laboratoire, au plus tard 24 heures après le test (jamais le samedi ni la veille d’un jour férié). Le résultat du test est envoyé par courrier et au médecin traitant ou consultables sur Internet 15 jours plus tard sur www.resultat-depistage.fr (sur inscription).

En cas de test positif, environ 4 %, une coloscopie complète est prescrite pour identifier l’origine du sang détecté dans les selles, ce qui ne signifie pas forcément la présence d’un cancer. Soulignons certains facteurs de risque : antécédent familial de cancer du côlon ou du rectum, âge de plus de 50 ans, alimentation trop riche en graisses animales, consommation de viande rouge trop importante, inactivité physique, surpoids, alcool, tabac, prédisposition génétique au cancer colorectal.

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