Test PCR : une technique d’analyse et non un mode de prélèvement

La Covid-19 a fait entrer dans le langage courant les initiales PCR, associées au prélèvement nasopharyngé qui permet le dépistage du virus SARS-CoV2. Pourtant, ce sigle, qui signifie (Polymerase Chain Reaction), est une technique d’analyse indépendante du mode de prélèvement. Concernant la Covid-19, il faut parler de test RT-PCR. On vous dit tout.


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L’analyse PCR peut être réalisée à partir de différents types de prélèvements : sécrétions nasales, salive, sang, urine et liquide amniotique. Quel que soit le type d’échantillons, ils doivent être transmis au laboratoire pour analyse dans un délai de 4 heures maximum.

Comment ça marche ?

L’analyse PCR est une méthode de biologie moléculaire d’amplification. Elle consiste à multiplier par environ un milliard un fragment d’ADN prélevé. Cette amplification permet, à partir de moins d’un picogramme de gène, d’obtenir des centaines de microgrammes d’ADN. Cette technique, qui se révèle particulièrement adaptée quand le matériel génétique prélevé est en faible quantité ou de mauvaise qualité, permet une identification précise et fiable de l’agent biologique. Soulignons que la technique PCR est utilisée pour des échantillons d’ADN. Pour les échantillons d’ARN, la technique RT-PCR (Reverse Transcriptase-Polymerase Chain Reaction), ajoute une étape pour transformer l’ARN en ADN, pour procéder ensuite à l’analyse PCR.

RT-PCR et Covid : pourquoi ?

Les prélèvements nasopharyngés pratiqués pour la détection de la Covid-19 ne recueillent que très peu de virus SARS-CoV2. En effet, lorsqu’une personne est infectée, si le test est réalisé peu de temps après l’infection, la charge virale est difficilement détectable. Dans le cas de la recherche de SARS-CoV2, virus responsable de la Covid-19, c’est de l’ARN qui est recueilli. Il est transformé en ADN qui est dupliqué pour que l’analyse permette un résultat fiable. Si les tests RT-PCR de dépistage de la Covid-19 sont très majoritairement nasopharyngés, dans certaines situations, ils sont réalisés à partir de prélèvements salivaires (dépistage à grande échelle, dépistages répétés ou chez les personnes pour qui un prélèvement nasopharyngé est difficile ou impossible : déviation de la cloison nasale, patients très jeunes, patients présentant des troubles psychiatriques...).

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