Juin vert : zoom sur la prévention du cancer du col de l’utérus

Juin vert est une initiative de l’Institut national du cancer, lancée en 2010 pour informer et sensibiliser au cancer du col de l’utérus. Ce mois de mobilisation vise un objectif : faire baisser le nombre de femmes touchées par ce cancer.


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Chaque année en France, plus de 3000 nouveaux cas de cancers du col de l’utérus sont enregistrés. Plus de 1100 femmes en meurent.
70 % des cancers du col de l’utérus sont imputables au papillomavirus humain (HPV) qui crée des lésions qui peuvent évoluer en cancer. Mais détectées à temps, ces lésions n’évoluent pas en cancer et dans les chances de guérisons sont de 90 % !

Deux leviers pour lutter contre le cancer du col de l’utérus

Premier levier : le dépistage, qui consiste en un frottis du col de l’utérus, réalisé par un gynécologue, un médecin généraliste, une sage-femme ou un médecin biologiste d’un laboratoire d’analyses médicales . Toutes les femmes, entre 25 et 65 ans, qu’elles soient ménopausées ou non, qu’elles aient des rapports sexuels ou non sont concernées et devraient se faire dépister. Le dépistage est une mesure de surveillance qui permet de dépister l’infection au papillomavirus humain (HPV) avant qu’un cancer du col de l’utérus ne se développe ou de le diagnostiquer à un stade précoce.
Pourtant, aujourd’hui, plus de 40 % des femmes ne réalisent pas de frottis régulièrement , alors qu’un programme de dépistage national du cancer du col de l’utérus, pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie, existe depuis 2018,

Depuis septembre 2006, deuxième levier de la lutte contre le cancer du col de l’utérus : la vaccination, avec l’autorisation de l’utilisation du Gardasil dans l’Union européenne à titre de prévention. La vaccination peut être réalisée par un médecin, une sage-femme, un infirmier, dans un centre gratuit d'information, de dépistage et de diagnostic (Cegidd), un centre de planification familiale et certains centres de vaccination publics. Pour une efficacité optimale, la vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) doit être effectuée chez les filles et les garçons, entre 11 et 14 ans, idéalement avant le premier rapport sexuel, pour être certain qu’ils n’ont pas encore été exposés au papillomavirus humain. La vaccination se fait en deux injections pour les filles et les garçons âgés de 11 à 14 ans ; en trois injections pour les filles et les garçons âgés de 15 à 19 ans.

Prévenir et surveiller : indispensable, face à un virus très contagieux

La prévention et la surveillance sont essentielles, car l’infection à HPV est la plus fréquente des infections sexuellement transmissibles. Ainsi, 80 % des gens croisent le HPV, dans leur vie. Si dans plus de 90 %, l’infection disparaît sans laisser de trace et parfois sans que l’on s’en soit rendu compte, dans 10 % des cas, les lésions dues au HPV peuvent évoluer en cancer, si elles ne sont pas détectées suffisamment tôt. C’est pour éviter cela que Juin Vert sensibilise au cancer du col de l’utérus et invite les femmes à se faire dépister et les jeunes, garçons et filles, à se faire vacciner.

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