En altitude, plus près du soleil : la protection est indispensable


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Le cancer de la peau est l’un des cancers les plus répandus en France, avec plus de 100 000 nouveaux cas chaque année. Le soleil est responsable de 80 % d’entre eux, par surexposition aux ultraviolets (UVA et UVB) . Or, selon l’OMS, 4 cancers cutanés sur 5 pourraient être évités en se protégeant du soleil, y compris en hiver.

Il existe deux grandes familles de cancers cutanés : les carcinomes et les mélanomes. Les carcinomes, localisés sur la couche superficielle de l’épiderme, représentent 80 % des cancers cutanés. Ce type de cancers ont une agressivité en fonction de leur taille et de leur emplacement, la guérison est la plus souvent obtenue par simple extraction avec une marges de sécurité. Les autres cancers cutanés, les mélanomes sont beaucoup plus agressifs. Ils peuvent devenir métastatiques, c’est-à-dire se propager à d’autres organes. En 2018, en France métropolitaine, les mélanomes ont entraîné la mort de 1 975 personnes . On observe une augmentation du nombre de cas de mélanomes, qui représentent 15 500 nouveaux cas par an : leur nombre a été multiplié par 5 en moins de 30 ans.

Soleil par grand froid, effroi pour la peau

Le soleil et les risques qu’il fait courir à la peau sont souvent associés à l’été. Et c’est souvent la sensation de chaleur qui incite à se protéger la peau avec une crème solaire. Mais, quand le mercure baisse et que l’altitude augmente, rares sont ceux qui pensent à se protéger du soleil. Pourtant par temps nuageux, en hiver, même s’il fait froid, les ultra-violets sont dangereux, car ils traversent les nuages, sans que l’on ressente de sensation de chaleur. Ils sont d’autant plus dangereux sur les pistes de ski , car le pouvoir réfléchissant de la neige renvoie 80 % des UV. Certes, le corps est protégé par les vêtements, mais le visage et le cou sont exposés. Et c’est souvent sur ces parties du corps qu’apparaissent la grande majorité des cancers cutanés

La prévention passe par la protection

Le niveau de risque de cancer de la peau dépend du phototype de la peau, classé de 1 à 6 (de la peau très claire claire à la peau noire) par l’OMS et d’autres facteurs : coups de soleil pendant l’enfance, taches de rousseur, grains de beauté (plus de 50), grains de beauté larges et irréguliers (diamètre supérieur à 5 mm), antécédents personnels ou familiaux de cancer de la peau, état immunodéprimé, vie pendant plusieurs années dans une région très ensoleillée, exposition intense et régulière (profession en extérieur, activités de loisirs en plein air…). En hiver, en présence de neige, il est indispensable de protéger la peau exposée (visage et cou) avec une crème solaire (indice 30 minimum, indice 50 dans des conditions extrêmes ou pour des peaux fragiles), renouveler régulièrement l’application et absolument éviter les coups de soleil. Concernant les enfants et jusqu’à la puberté, leur peau plus fine est plus fragile. Il est donc indispensable de les protéger, car les coups de soleil de l’enfance sont très souvent à l’origine de cancers qui se développeront l’âge adulte.

Le dépistage à tout âge

Les personnes qui présentent certains facteurs de risque (peau claire, grains de beauté, métiers et activités en extérieur…) doivent être particulièrement vigilantes et consulter régulièrement un dermatologue. Mais l’autosurveillance est également importante dans le cadre de la prévention et certaines observations doivent inciter à consulter rapidement un dermatologue : évolution d’un grain de beauté (forme, contours, couleur, taille), apparition d’un grain de beauté qui ne ressemble pas aux autres…
Pour sensibiliser à l’importance du dépistage et informer sur les cancers cutanés, depuis 1998, chaque année en mai se tient la Journée nationale du cancer de la peau, parrainée par le ministère de la Santé et soutenue par l’institut national du cancer (Inca).

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