Dépistage des IST : Gratuit et sans ordonnance !


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Depuis le 1er septembre 2024, un nouveau programme national permet aux jeunes de moins de 26 ans de se faire dépister gratuitement et sans ordonnance pour 4 Infections Sexuellement Transmissibles (IST) supplémentaires : la syphilis, la chlamydiose, la gonorrhée et l'hépatite B. Pour le reste de la population, le dépistage de ces quatre IST est pris en charge à hauteur de 60% par l'Assurance Maladie et les complémentaires santé. Ce dispositif, qui s'ajoute au dépistage du VIH déjà gratuit pour tous les assurés sociaux et sans limite d'âge, vise à améliorer l'accès aux dépistages et à lutter contre la propagation de ces infections souvent silencieuses mais potentiellement graves.

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Un effort national pour la santé des jeunes, mais pas seulement !

L'augmentation des cas d'IST, notamment parmi les jeunes, a conduit les autorités sanitaires à agir pour rendre le dépistage plus accessible et prévenir d'éventuelles complications graves. Ainsi, depuis le 1er septembre, tous les jeunes de moins de 26 ans, y compris les mineurs accompagnés d'un parent ou d'un tuteur, peuvent effectuer ces tests gratuitement et sans ordonnance dans tous les laboratoires de biologie médicale. Ce dispositif s'adresse également aux 26 ans et plus pour lesquels la prise en charge s'élève à hauteur de 60% par l'Assurance Maladie et les complémentaires santé.

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Le dépistage des IST comment cela fonctionne ?

Le dépistage est rapide, facile et confidentiel. Il peut se faire directement dans le laboratoire le plus proche et implique:

  • Une prise de sang pour le dépistage de la syphilis, le VIH et l’hépatite B (non à jeun).
  • Un échantillon urinaire ou un écouvillon par auto-prélèvement pour la chlamydiose et la gonorrhée.

Les résultats sont envoyés rapidement, avec la possibilité de les obtenir en laboratoire ou en ligne via un espace sécurisé.

En cas de résultat positif, les biologistes médicaux sont disponibles pour répondre aux questions et orienter vers une structure de soins adaptée.

En cas de résultat négatif et en présence de symptômes, le biologiste peut conseiller, avec le médecin traitant, de compléter le bilan de dépistage à la recherche d’autres IST comme l’Herpes (VHS-2), le HPV, le Mycoplasma genitalium ou le Trichomonas vaginalis.

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Les IST concernées par cette campagne de dépistage

Chlamydiose : C'est l'IST la plus fréquente en France qui connaît une hausse de 16% des cas. [1] Souvent asymptomatique (environ 70 % des femmes et 50 % des hommes ne présentent pas de symptômes mais sont contagieux), elle peut provoquer des douleurs pelviennes, des saignements entre les règles, des douleurs lors des rapports sexuels et des écoulements anormaux. Non dépistée, cette infection peut entraîner une stérilité en raison de l’obstruction des trompes de Fallope chez les femmes, et peut provoquer des risques de grossesses extra-utérines.

VIH : Virus de l’Immunodéficience Humaine, affaiblit l’immunité et rend l’organisme vulnérable à d’autres infections et maladies.

Syphilis : Le nombre de cas a augmenté de 110%. [1] Cette infection peut provoquer dans 50 à 70 % des cas l'apparition d'un chancre (une petite plaie indolore) sur les organes génitaux, l'anus, la bouche ou le vagin, mais peut aussi rester asymptomatique pendant longtemps. Non traitée, elle peut entraîner des complications très graves, notamment des atteintes cardiaques, neurologiques, cutanées et oculaires. Elle est curable avec des antibiotiques, particulièrement si détectée tôt.

Hépatite B : Selon l’OMS, plus de 250 000 personnes vivent avec cette infection virale qui peut affecter le foie. Elle peut également causer des symptômes tels que fatigue, douleurs abdominales, nausées et jaunissement de la peau (ictère). De nombreuses personnes restent toutefois asymptomatiques. Sans traitement, elle peut évoluer vers une cirrhose ou un cancer du foie.

Gonorrhée : Autrement appelée Gonococcie ou blennorragie « chaude pisse », la gonorrhée connait une augmentation de 91% des cas. [1] Symptomatique pour 50% des personnes qui en sont atteintes, elle peut provoquer des douleurs à la miction, des écoulements anormaux du pénis, du rectum ou du vagin, et parfois des douleurs dans le bas-ventre. Non traitée, elle peut conduire à l'infertilité chez l’homme et la femme.

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Le dépistage du VIH, toujours gratuit et sans ordonnance

Le dépistage du VIH reste gratuit et sans ordonnance pour tous les assurés sociaux, y compris les jeunes. En France, environ 25000 personnes ignorent leur séropositivité ou ne sont pas prises en charge malgré un diagnostic établi. [2] Le dépistage régulier est donc essentiel pour éviter sa propagation et d’assurer un suivi et une prise en charge adaptée.

Le dépistage est l'unique moyen d'établir un diagnostic, c’est pourquoi il est essentiel d’en réaliser régulièrement même en l'absence de symptômes. Une détection précoce permet d’éviter les complications, assure une prise en charge adaptée et permet de casser les chaînes de contamination.

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[1] Augmentation des cas en France entre 2020 et 2022, Santé Publique France.

[2] Dossier thématique VIH/SIDA, Santé Publique France.

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