MIV (Maturation in Vitro) : plus de confort pour la femme

Les problèmes d’infertilité concernent 15 % des couples. Depuis Amandine le premier "bébé éprouvette" née en février 1982, la procréation médicalement assistée a beaucoup progressé. Dernier progrès : la MIV (maturation d’ovocyte in vitro).


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La MIV, technique récente, dont la première mondiale date de 2019, dans un hôpital français, présente deux principaux avantages par rapport à la FIV (fécondation in vitro) : un confort pour la femme, qui n’est plus soumise à la prise d’hormones et un gain de temps.

La MIV, pour qui et pourquoi ?

Contrairement à la FIV (fécondation in vitro), la MIV ne nécessite pas de stimulation ovarienne ou folliculaire avant le prélèvement d’ovocytes. Elle évite ainsi aux femmes les effets indésirables dus à la prise d’hormones. En effet, la MIV permet de prélever des ovocytes immatures, qui viendront à maturité en laboratoire, dans un délai de 24 à 48 heures, dans un milieu de culture composé d’une solution contenant des hormones et des facteurs de croissance. La MIV est recommandée aux femmes pour lesquelles la stimulation ovarienne est déconseillée, notamment celles qui doivent débuter une chimiothérapie et/ou celles dont la stimulation ovarienne aggraverait leur cancer.

La MIV est faite de quatre temps forts pour la femme, sur une période courte :

• une 1re échographie entre 2e et le 3e jour du cycle ; • une 2e échographie entre 6e et le 9e jour du cycle pour contrôler l’endomètre et mesurer la taille et le nombre de follicules en cours de développement ; • une injection de gonadotrophine chorionique humaine, 36 h avant le prélèvement des ovocytes, pour déclencher l’ovulation ; • le prélèvement des ovocytes. Il se fait sous anesthésie générale et dure environ une heure. La femme rentre chez elle le jour-même.

La MIV : sophistiquée pour les équipes médicales

Une fois prélevés, les ovocytes sont transmis aux biologistes qui procèdent à leur maturation, pendant 24 à 48 h, avant la fécondation. La suite du procédé rejoint alors celui d’une FIV. Après la fécondation, les embryons sont incubés et surveillés avant d’être implantés dans l’utérus de la femme. Si la MIV ouvre des possibilités de grosseses aux femmes qui ne peuvent pas avoir recours à la FIV, son taux de réussite est actuellement inférieur à celui de la FIV classique.

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