Prévention : cancer du col de l'utérus


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chaque année en France, plus de 3000 nouveaux cas de cancers du col de l’utérus sont enregistrés. Plus de 1100 femmes en meurent. 98 % des cancers du col de l’utérus sont imputables au papillomavirus humain (HPV) qui crée des lésions qui peuvent évoluer en cancer. Mais détectées à temps, ces lésions n’évoluent pas en cancer et dans les chances de guérisons sont de 90 % !

Deux leviers pour lutter contre le cancer du col de l’utérus

Premier levier : le dépistage, dont les modalités possibles sont l'examen cytologique et le test HPV.
L’examen cytologique, il s’adresse aux femmes de 25 à 30 ans. C’est un prélèvement cellulaire par le biais d’un frottis à l’aide d’un spéculum. Ce dépistage est fondé sur la réalisation de deux examens à un an d’intervalle, puis 3 ans si le résultat des deux premiers est normal.
Le test HPV, il s’adresse aux femmes de 30 à 65 ans. Il s’agit d’un simple prélèvement vaginal à l’aide d’un écouvillon. Il est réalisé par un professionnel de santé ou en auto-prélèvement à domicile. Le dépistage HPV doit être réalisé 3 ans après le dernier examen cytologique. Ensuite, un dépistage doit être effectué tous les 5 ans lorsque le résultat est négatif.
Pourtant, aujourd’hui, plus de 40 % des femmes ne réalisent pas de frottis régulièrement , alors qu’un programme de dépistage national du cancer du col de l’utérus, pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie, existe depuis 2018.

Deuxième levier de la lutte contre le cancer du col de l’utérus (depuis 2006) : la vaccination, avec l’autorisation de l’utilisation du Gardasil dans l’Union européenne à titre de prévention. La vaccination peut être réalisée par un médecin, une sage-femme, un infirmier, dans un centre gratuit d'information, de dépistage et de diagnostic (Cegidd), un centre de planification familiale et certains centres de vaccination publics. Pour une efficacité optimale, la vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) doit être effectuée chez les filles et les garçons, entre 11 et 14 ans, idéalement avant le premier rapport sexuel, dans ce cas la protection conférée par le vaccin contre les virus couverts par le vaccin est proche de 100%. La vaccination se fait en deux injections pour les filles et les garçons âgés de 11 à 14 ans. Aussi, dans le cadre du rattrapage vaccinal, la vaccination est recommandée pour les jeunes femmes et les jeunes hommes entre 15 et 19 ans en trois injections.

Prévenir et surveiller : indispensable, face à un virus très contagieux

La prévention et la surveillance sont essentielles, car l’infection à HPV est la plus fréquente des infections sexuellement transmissibles. Ainsi, 80 % des gens croisent le HPV, dans leur vie. Si dans plus de 90 %, l’infection disparaît sans laisser de trace et parfois sans que l’on s’en soit rendu compte, dans 10 % des cas, les lésions dues au HPV peuvent évoluer en cancer, si elles ne sont pas détectées suffisamment tôt. C’est pour éviter cela que Juin Vert sensibilise au cancer du col de l’utérus et invite les femmes à se faire dépister et les jeunes, garçons et filles, à se faire vacciner.

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